Création 1996
Note d'intention
Il ne me paraît pas intéressant de mettre en scène l’histoire d’âmes sœurs, l’anecdote, mais plutôt de faire rejaillir l’impossibilité à être, l’aliénation du langage, la difficulté terriblement humaine de vivre le présent, l’instant, sans s’embarrasser de projections ni de souvenirs.
Voilà pourquoi la recherche d’un réalisme qui se bornerait au sens entraînerait le spectacle à côté de l’essentiel de cette relation, de ce qui se joue entre eux au delà des mots. Ces mots qui rassurent par leur assise parce qu’ils donnent des réponses là où nous interrogeons le doute. Au delà du sens, du signifié, le langage et le corps nous racontent bien autre chose.
Je tenterai avec les acteurs, de repérer ces petits riens signifiants qui révèlent la véritable relation, la vie palpable de ces deux personnages, tous ces signes produits malgré soi qui traduisent notre incertitude et contrastent avec un discours élaboré et cohérent, tout ce que l’on croit maîtriser et que l’on ne maîtrise pas.
Cette recherche n’est pas une approche conceptuelle de la vie ou du théâtre, elle tente de condenser le réel pour l’intensifier.
Les personnages d’Enzo Cormann sont brillants, éloquents, intelligents sans doute. Ils pensent avoir pris une grande distance par rapport à la vie, à leur relation, à eux même. Mais toutes les réflexions qu’ils ont sur l’amour et sur leurs comportements ne les empêchent pas de tomber dans les gouffres affectifs qu’ils explorent, expliquent et analysent avec une grande clairvoyance.
Sophie Thebault
Présentation
Un soir dans un bar, un homme et une femme. Lui est metteur en scène, elle est comédienne. De cette rencontre banale naît une histoire où se mêlent jeux et vérité, mensonges et fantasmes. Ils s’inventent de nouvelles rencontres pour ne pas perdre cette flamme des premiers instants, pour retrouver par la magie des mots et de l’imagination les premiers battements de cœur, l’étonnement. C’est comme un jeu d’enfant.
Mais comme les vagues finissent par détruire le plus beau des châteaux de sable, la réalité engloutira rêves et passion.
« Deux font un : Âmes sœurs.
Un face à face entre un homme et une femme.
Quatre étapes déterminantes de leur histoire d’amour.
Difficile de raconter le bonheur.
L’écriture de Cormann cristallise les turbulences, les désordres, les incohérences ; Margot et Ash nous renvoient à nous-mêmes, à nos peurs d’enfants, à nos jeux d’adultes. »
Sophie Thebault
Distribution
Mise en scène: Sophie Thebault
Assistant: Antoine Malaquias
Ecriture: Enzo Cormann
Interprètes: Isabelle Malin dans le rôle Margot
Jean-Michel Noirey dans le rôle de Ash
Lumière: Patrick Grinon
Photos affiche: Jean-Michel Ribes
Âmes sœurs a été coproduit par la Compagnie Les Tournesols et la Compagnie Jean-Michel Ribes, et coréalisé par le Théâtre de l’Escalier des Doms.
Dossier de production
Ames soeurs – oct. 1996.pdf
(Document Adobe Acrobat 340 KB).
Calendrier
Création en juillet 1996, au Théâtre de l’Escalier des Doms, Avignon festival OFF.
Représentation à l’Espace Kiron, du 26 septembre au 16 novembre 1996.
Théâtre La Faïencerie à Creil, le 5 décembre 1996.
La Grange dîmière à Fresnes, le 14 décembre 1996.
Maison du théâtre à Amiens, les 12 et 13 février 1997.
L’Odyssée à St Marcel, le 14 février 1998.